Calipso traverse les cendres d’Eyjafjöll
Celui-ci se révèle sur cette image sous la forme d’un panache étagé entre 2 et 6000 mètres d’altitude au-dessus de la France.
Pour sonder ainsi l’atmosphère, CALIPSO utilise un lidar, une sorte de « radar de lumière » où les ondes radio des radars traditionnels sont remplacées par des impulsions laser. Une partie plus ou moins grande de ces brèves impulsions lumineuses est renvoyée vers le satellite selon la densité des obstacles que la lumière rencontre en chemin.
Entre autres caractéristiques du nuage de cendres volcaniques observé ce jour là, on peut justement noter sa faible densité : contrairement aux nuages d’eau situés avant et après lui sur la trace du satellite, le nuage de cendres laisse passer une bonne partie des impulsions laser de Calipso, révélant du même coup la couche de pollution se trouvant plus bas, concentrée dans les 200 premiers mètres d’altitude.
Réalisée sur la base d’une plateforme Proteus, Calipso est une mission conjointe CNES/NASA qui fêtera ses 4 ans en orbite le 28 avril prochain. Calipso se révèle particulièrement performant pour la détection des aérosols, les particules en suspension dans l’air, ainsi que des nuages les plus fins, invisibles à l’œil nu. Ses données permettent de préciser le bilan radiatif de la planète (la différence entre l’énergie qu’elle reçoit du Soleil et celle qu’elle renvoie vers l’espace), une donnée essentielle pour la compréhension des changements climatiques.
Crédits : NASA/GSFC/LaRC/JPL, MISR Team
Pour en savoir plus :
- Article source - Site de la NASA
- Calipso sur le site du CNES
- Une meilleure compréhension du climat - Site du CNES
- Calipso sur un petit nuage - Décryptage des premiers résultats du satellite - Site du CNES
- La plate-forme Proteus, un cube à tout faire - Blog du CNES
- Volcan Eyjafjöll vu par satellite - Image précédente